vendredi 28 mars 2014

Un AlphaRunning qui nous vient de loin !

Frédéric, je ne le connais qu'à travers la toile. Il réside à des milliers de km de chez moi. Un jour, je l'espère sincèrement, nous aurons l'occasion de partager quelques foulées. Ici en Belgique, ou là-bas au Québec. Qui sait !? Plaisir de partager une passion avec des internautes lointains. J'ai découvert son blog le dernier kilomètre et depuis je me régale de ses billets. Par ses écrits, j'ai fait la connaissance d'un gars à l'esprit toujours positif, pour qui le plaisir prime sur la performance. Je me retrouve beaucoup dans sa vision de la course à pied. Tabernacle, j'ai un clone au Québec ! Je vous invite au dépaysement à travers la lecture de son AlphaRunning.

Frédéric, 44 ans, marié avec la belle Barbara qui partage ma vie depuis 25 ans. Ingénieur de profession, mais surtout sportif (pas très talentueux, mais bon…) depuis toujours. Quand l’hiver nous donne un petit répit, j’enfourche mon vélo pour parcourir les 25 km me séparant du lieu de mon travail. Par ailleurs, le volleyball, le hockey et le golf ont pendant longtemps été des activités de prédilection pour moi.

Bien que mon physique élancé (selon les standards nord-américains du moins) de 68 kg pour 1m79 me prédisposait pour ce sport, la course à pied ne m’intéressait guère. C’était jusqu’au moment où, à l’âge de 36 ans, j’ai surpris une conversation entre deux collègues de travail qui parlaient de cadences et de durées d’entrainement. J’ai été intrigué et presque en catimini, j’ai fait un premier essai. À peine 2 ou 3 semaines plus tard, j’étais accroché. Je n’ai pas arrêté de courir depuis.

Après un 10 km et deux semi-marathons (ici, on dit « demi »), j’ai vécu ma première grande réalisation en terminant mon premier marathon sans anicroche. Je n’oublierai jamais l’immense sentiment de fierté qui m’a envahi ce jour-là.

Progressivement, je suis passé d’un marathon par année à deux. Puis arriva 2012 qui fut une année-charnière pour moi. Après avoir littéralement écrabouillé mes records personnels sur le 10 km et le semi, j’ai entrepris l’écriture de mon blogue (www.ledernierkilometre.com) et quelques jours plus tard, j’ai finalement réussi à atteindre l’Olympe du coureur du dimanche : une qualification pour le Marathon de Boston. Ironiquement, c’est cette même année que j’ai commencé à délaisser un peu la route pour un environnement tout nouveau pour moi : les trails. Suivit une inscription à un premier ultra, une course de 50 miles américains (environ 80 km). Ce fut la plus belle journée de ma vie de coureur. Une journée complète passée dans la forêt, à gravir et dévaler des pentes, à être en contact direct avec la nature. Le nirvana. Pour couronner le tout, je me suis permis un autre record personnel au marathon quelques semaines plus tard, un 3h06 réalisé à Philadelphie.

Depuis, bien que j’alterne toujours route et trail, mes objectifs ne sont plus les mêmes. Maintenant, je veux aller plus loin au lieu d’aller plus vite. Ainsi, j’ai une autre course de 80 km inscrite à mon programme cette année et je jongle avec l’idée de doubler la mise à l’automne. Histoire à suivre.

Ma motivation ? Le plaisir, tout simplement. Depuis quelque temps, même si j’ai un marathon à mon agenda, mes entrainements ne sont plus nécessairement axés sur cet objectif. Au diable les longues sorties sur route si des trails bien accueillantes m’attendent impatiemment !

Quand Christian m’a si gentiment demandé de publier mon AlphaRunning, j’ai été surpris, mais surtout, flatté, c’est le moins que l’on puisse dire ! Une telle marque de reconnaissance provenant d’un coureur du Vieux Continent, wow ! Je ne sais pas si j’ai hésité 15 secondes avant d’accepter… Le voici donc, en espérant que vous aimerez autant le lire que j’ai aimé le produire.

A comme Ampoules, celles qui se développent (toujours sur les deux mêmes orteils) seulement en marathon ou suite à une longue sortie en trail. Bizarrement, ça n’arrive jamais lors d’une longue sortie sur route…
B comme Boston, du mythique marathon. L’objectif ultime des marathoniens « ordinaires », une qualification pour cet événement amène toujours une certaine admiration dans le regard de nos pairs. J’y serai pour la deuxième fois cette année.
C comme Côtes, celles qu’on doit faire, encore et encore, car en ultra, il y en a plus que le client en demande !
D comme Descentes, ma grande faiblesse, particulièrement les plus techniques. J’y perds un temps fou avec mon agilité de pingouin.
E comme Épouse, celle qui me soutient dans mes folies de coureur et sans qui je ne serais pas l’homme que je suis aujourd’hui.

F comme Froid, qui nous mord le visage (et autres parties) depuis maintenant près de 4 mois.
G comme Glace, Grésil et Givre, conditions auxquelles les coureurs d’ici doivent faire face.
H comme Hiver québécois. Je pense que vous avez compris le message, n’est-ce pas ? ;-) Est-ce que ça parait que nous en avons marre de cette saison froide qui s’éternise cette année ?
I comme Ischio-jambier, un muscle dont j’ignorais l’existence avant de me mettre à la course. Mon point faible au niveau des jambes, c’est habituellement là que les crampes se présentent en premier.
J comme Joie, celle que j’éprouve à chaque fois que je cours, celle que j’éprouve en écrivant mon blogue et évidemment, celle que j’éprouve en créant cet AlphaRunning !

K comme Kilomètre, ceux que j’ai le privilège de parcourir sur les routes, dans les trails. Plus j’en fais, plus je suis heureux !
L comme Longue sortie. La plus belle. Elle est longue, relaxe, me permet d’admirer tout ce qui m’entoure. Avant, je n’appréciais guère les dimanches qui étaient synonymes de « fin de week-end ». Maintenant, je les adore !
M comme Montréal. J’y travaille, j’habite sa banlieue et c’est surtout le site de mon premier marathon. On y retrouve également le mont Royal qui, bien que pas tellement vaste, abrite un réseau intéressant de trails où je peux aller gambader avant le boulot.
N comme New York, la meilleure organisation que j’ai vue pour une course. Départ sur le Verrazano-Narrows Bridge, Brooklyn, le Queens, le Bronx, Manhattan, arrivée dans Central Park, tout y est. À vivre une fois dans sa vie.
O comme Ostéopathie, l’approche thérapeutique qui a sauvé ma saison 2013, tout simplement. Par des manipulations qui me semblaient anodines, les tendinites que j’avais aux genoux ont disparu, comme par magie. J’en suis maintenant un inconditionnel.

P comme Paysage, qu’il ne faut surtout pas négliger. Il est là, n’attendant qu’à se faire admirer. En trail, je le fais beaucoup plus souvent.
Q comme Quadriceps, les seuls muscles qui sont le moindrement saillants sur mon corps, ceux qui me rappellent leur existence après un ultra !
R comme Récupération, que je néglige trop souvent (et que j’écris pour me le rappeler : récupération, récupération, récupération…)
S comme Souliers, qui s’accumulent dans un placard au sous-sol, au grand dam de ma douce moitié. Je n’arrive toujours pas à déterminer si c’est le nombre de paires ou l’odeur qu’elles dégagent qui l’incommode le plus…
T comme Tapis roulant, l’instrument de torture. Je me suis toujours promis que peu importe le froid ou la chaleur, la pluie, le vent, la neige, rien ne m’empêcherait d’aller courir à l’extérieur. Puis récemment, j’ai vraiment été obligé de m’astreindre à une séance de tapis roulant si je voulais courir. Verdict : plus jamais !
U comme UTMB, le « Marathon de Boston de la trail ». J’y serai un jour pour compléter mon doublé. Je me demande d’ailleurs s’il y a beaucoup de gens qui l’ont réussi, ce doublé-là…

V comme Vermont, l’état américain voisin. Des habitants chaleureux, lieu de mon premier ultra (Vermont 50) et de mon objectif pour 2015 (Vermont 100).
W comme Western States, l’ultra le plus prestigieux en Amérique du Nord. Celui-là aussi, je compte le faire un jour…
X comme X-trail Orford, la course en trail la plus populaire au Canada. Une ambiance bon enfant, des paysages d’automne extraordinaires, les meilleurs trailers de l’est du pays, que demander de plus ?
Y comme YES !!! C’est ce qui m’est passé par la tête, autour du 35e kilomètre du Marathon d’Ottawa en 2012. Pendant qu’autour de moi, plusieurs tombaient au combat, assaillis par les crampes, je me sentais encore fort. Et à ce moment, j’ai senti qu’enfin, je serais au départ du Marathon de Boston l’année suivante.
Z comme Zéro, le nombre de courses de 100 km ou plus que j’ai complétées jusqu’à maintenant. Je compte bien faire changer tout ça dans un avenir rapproché.

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