Minorque, journée 2 : 42 superbes km,... mais comme j'ai souffert !

Pour bénéficier des charmes secrets de Minorque, il faut le mériter ! Comme je le disais hier : "ça va pas être coton !". Je le confirme. Présomptueux que je suis ! Deux marathons en deux jours... pas certain que j'y arriverai.
Un peu moins de 7h pour boucler quasi 43 bornes, soit un peu plus de 6km/h. Ce tracé n'avait rien à envier à un bon trail. Une succession de toboggans sur de la caillasse qui m'a bien usé et ce vent qui te donne l'impression de te rafraîchir alors qu'il t'assèche. L'hydratation, ma difficulté du jour. Dans sa dernière partie, impossible de trouver de quoi boire ! Au 30ème, je commençais à me rationner et au 35ème j'étais à sec. Une vraie galère ! Les jambes et les pieds sont intactes, l'envie aussi mais mon état de fatigue m'incite à éventuellement réduire la distance demain. 20, 25 ou 30km me semblent, à l'heure actuelle, la limite raisonnable. Je suis ici pour profiter pas pour me blesser !

Les photos qui illustrent mon billets du jour ont été repêchées sur la toile. Pas de panique, j'ai réalisé plus de 70 mini-vidéos mais j'ai oublié mon lecteur de cartes à la maison. Encore un peu de patience pour zieuter la beauté du coin.
Les qualificatifs me manquent tant j'en ai pris plein la vue aujourd'hui. À de nombreuses reprises j'ai reçu en pleine face des panoramas d'une splendeur exceptionnelle. Je n'étais pas seul sur "cami de cavalls". J'ai eu droit à la compagnie de vaches (de nouveau !), de chevaux semi sauvages, de chèvres sauvages (le bouc se sentait à 100m !), d'oiseaux et même d'un petit serpent d'une trentaine de cm. Au bleu du ciel et de la mer, le vert, le jaune, le rouge, le mauve de la faune tentait de se faire une place. Un paradis pour les trailleurs mais aussi pour les photographes. J'ai pensé lors de mon périple aux amis Jo, Louis, Michel, Eddie ou encore Carine. Certains qu'ici ils prendraient aussi un pied d'enfer !
Autre pensée lors de ma sortie : comment font les participants du trail prévu ce we pour boucler les 185km !? Inouï, incroyable, infaisable ! En tout cas, mon chemin est encore long pour y arriver et ce, même si les ravitaillements sont plus aisément gérés pendant la course. Tu sais où ils sont et qu'ils t'attendent.
À demain pour de nouvelles aventures !